L’analphabétisme est l’élément central du mois de mars

jeudi 1 mars 2012
Le Rotary et l’analphabétisme ont-ils des points communs? Y a-t-il des raisons de traiter ce thème dans la lettre de mars du gouverneur ou même y en avait-il de le traiter à la convention RI 2008 à Los Angeles. La réponse est OUI. Selon les estimations de l’UNICEF, un milliard d’êtres humains, soit 15% de la population mondiale est analphabète. Des gens qui n’ont reçu presque aucune formation scolaire et qui ne savent donc ni lire, ni écrire. Et le nombre des analphabètes ne diminuera pas puisque l’on compte avec une croissance démographique de 80 millions d’êtres humains d’année en année (l’ONU estime la population mondiale en 2100 à 10 milliards).

Les raisons de cet analphabétisme sont nombreuses: le manque d’écoles et de matériel scolaire, un soutien insuffisant ou un manque de bonne volonté du gouvernement, des barrières culturelles qui désavantagent les filles et les femmes, la pauvreté et encore bien d’autres mobiles…

Le Rotary s’est donc fixé comme objectif de réduire l’analphabétisme parce que dans un monde de plus en plus complexe, les analphabètes sont de plus en plus condamnés à stagner dans les classes sociales inférieures. Mais il n’y a aucune raison de se résigner! Les nombreux projets de formation initiés depuis des décennies par le RI lui-même et les nombreux clubs rotariens dans le monde connaissent un grand succès.

J’ai voulu savoir comment était la situation en Suisse à ce sujet. Les visions d’Henri Pestalozzi - selon lesquelles tout le monde sait écrire et lire – sont-elles vraiment réalisées de nos jours? Et bien, ce n’est malheureusement pas le cas. Cela peut surprendre, mais en Suisse, quelque 800›000 personnes, dont la moitié est suisse, ne savent ni lire, ni écrire bien que nous soyons tous allés à l’école. Des gens qui souffrent d’être illettrés et que l’on appelle des analphabètes fonctionnels. Ce peut être notre voisin, un collaborateur ou encore un employé, des gens qui sans l’aide d’un tiers ou en se référant aux caractères orthographiques ne comprennent pas le sens d’un message écrit sur un fait quotidien ou qui n’arrivent pas à rédiger une communication. Des gens qui tout au long de leur vie devront trouver des combines et se casser la tête pour dissimuler cette défaillance et vivre dans la peur que leur illettrisme éclate au grand jour. L’illettrisme, une situation vraiment difficile à vivre et pour nous autres que nous soyons du Rotary, du Rotaract ou d’Innerwheel, un défi social d’envergure. Heureusement, il existe des organisations qui prennent à cœur ce problème. Je remercie Madame Ada Marra, conseillère nationale, présidente de l’Association Lire et Ecrire Suisse Romande pour son engagement sans limites dans la lutte contre l’illettrisme.

L’illettrisme – une situation personnelle extrêmement difficile à vivre – pourrait être un défi social auquel nous pourrions nous mesurer, d’où ma question: «La lutte contre l’illettrisme ne pourrait-elle être un projet de club?» Un simple don de chacun de nous à la Fondation donne déjà la possibilité au RI de réaliser des projets contre l’analphabétisme dans le monde entier. Nous voulons participer. Mais nous pourrions aussi pour une fois essayer d’aider directement une connaissance à apprendre à lire et à écrire, ceci nous donnerait le sentiment d’avoir accompli notre mission rotarienne. Je vous souhaite courage et succès.

Cordialement

DG Peter Pfister


Analphabetismus ist das Schwerpunktthema im rotarischen Monat März.

Rotary und Analphabetismus – gibt es da überhaupt Berührungspunkte? Gründe dafür, im März-Governor-Brief darüber zu berichten oder an der RI Convention 2008 in Los Angeles gar als eines der zentralen Themen zu behandeln? Ja! Nach Schätzung der UNICEF sind nämlich rund eine Milliarde Menschen, also fast 15 Prozent der Weltbevölkerung, Analphabeten. Personen somit, die keine oder fast keine Schulbildung besitzen und damit weder lesen noch schreiben gelernt haben.

Die Gründe, warum so viele Menschen des Lesens und Schreibens unkundig sind, sind vielfältig: Mangel an Schulen und Lernmaterial, unzureichende staatliche Unterstützung und Lenkung, Kul-turschranken verbunden mit der Benachteiligung von Mädchen und Frauen, Armut und vieles andere mehr.

Rotary hat sich die Verminderung des Analphabetismus zum Ziel gesetzt, weil in einer zuneh-mend komplexen Welt Analphabeten dazu verurteilt sind, die unterste soziale Stufe in einer Gesellschaft zu belegen. Und es gibt Hoffnung. Die vielen Bildungsprojekte, die durch RI, un-terstützt von Rotary Clubs in aller Welt, seit Jahrzehnten begleitet werden, sind sehr erfolgreich.

Ich habe mich gefragt, wie es denn in unserm Land bezüglich Lese- und Schreibkompetenzen steht. Ob die Visionen des Heinrich Pestalozzi – «alle Menschen sind des Lesens und Schreibens mächtig!» – erfüllt sind? Nein, leider nein! Es macht betroffen zu erfahren, dass in der Schweiz rund 800‘000 Menschen leben, die Hälfte Schweizerbürger, die nicht richtig lesen und schreiben können, obwohl sie alle zur Schule gegangen sind. Menschen also, die an Illetrismus leiden und damit sogenannte Funktionale Analphabeten sind. Mitmenschen, vielleicht Nachbarn von uns, Mitarbeiter oder Untergebene, die ohne fremde Hilfe und nur gestützt auf die Schrift nicht in der Lage sind, schriftliche Angaben zu alltäglichen Gegebenheiten ausreichend zu verstehen und/oder eine Mitteilung sinnvoll schriftlich zu vermitteln. Menschen, die sich ein Leben lang trickreich und mit grossem Einfallsreichtum durchmogeln müssen, dauernd in der Angst lebend, dass ihre Schwäche publik wird. Zum Glück gibt es Organisationen, die sich diesem Problem mit der nötigen Sensibilität annehmen. Ich danke Frau Nationalrätin Ada Marra, Präsidentin der Association Lire et Ecrire, für ihren aufschlussreichen Beitrag zu diesem Thema.

Illetrismus – eine wirklich schwierige persönliche Situation. Könnte das Thema «Kampf dem Illetrismus» für uns RotarierInnen, RotaracterInnen und Inner Wheelerinnen zu einer sozialen Herausforderung oder gar zu einem Clubprojekt werden? Durch unsern Obolus in die Foundation ermöglichen wir RI, Analphabetismusprojekte in aller Welt durchzuführen. Das wollen wir weiterhin unterstützen. Aber vielleicht wagen wir gleichzeitig den Versuch, unserm Nachbarn, einem Mitarbeiter oder einer Bekannten persönlich und direkt zu helfen, Lesen und Schreiben zu lernen und sich damit als vollwertiger Mensch zu fühlen! Das wäre eine wunderbare, rotarische Herzenstat. Ich wünsche Euch viel Mut und Erfolg dazu.

In rotarischer Verbundenheit

DG Peter Pfister

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