« Servir et disparaître ». Telle doit être la devise d’un gouverneur. Etoile filante, il passe dans le ciel du district, brille un court instant puis s’éteint à l’horizon de son année. Sans s’incruster ici, il rejoint les Iles des Bienheureux, où les âmes vertueuses de ses prédécesseurs goûtent à un parfait repos, le cœur exempt de soucis (cf Hésiode, Les Travaux et les Jours).
Dans cette nouvelle félicité, j’emporte le souvenir d’une magnifique aventure avec vous. Une folle année à la tête d’un si bon district, ça marque son homme. Je revois vos visages, j’entends vos voix, vos rires, je repense à vos projets, je visite en esprit vos clubs si vivants. Les Rotariennes et les Rotariens, ce sont surtout des personnes amies. Je vous remercie de m’avoir si bien accueilli et de m’avoir procuré de telles richesses humaines.
Et maintenant, Yves, à la niche, me crie ma femme ! Je m’embaume, je me ceins de bandelettes, je deviens momie, je disparais dans une nouvelle vie. Comme ce gouverneur de l’Égypte ancienne, je resterai avec vous sous la forme d’une statue décapitée. Les gouverneurs passent, le Rotary reste. Vive le Rotary !